Ville-la-Grand (Haute-Savoie) fait le choix d’Hexagone au lieu de Microsoft 365 : un tournant pour la souveraineté numérique
Ville-la-Grand, commune située en Haute-Savoie (région Auvergne-Rhône-Alpes), s’inscrit dans une démarche de souveraineté numérique en choisissant de remplacer Microsoft 365 par Hexagone, une suite bureautique française.
Après la ville de Lyon qui avait abandonné Microsoft office, ce changement de cap pour Ville La Grand traduit une volonté forte de pilotage local, de protection des données et d’économie.
Pourquoi Ville-la-Grand opte pour Hexagone
1. Souveraineté et contrôle des données
L’un des moteurs principaux de la décision de Ville-la-Grand est la maîtrise des données communales. En se détachant de Microsoft 365, dont les centres de données et les lois de droit étrangers peuvent poser des risques de dépendance, la commune cherche à avoir un contrôle accru sur :
- l’hébergement des données (idéalement en France ou Europe)
- la conformité au RGPD
- la réduction des risques liés aux législations extra-européennes comme le Cloud Act
2. Économies budgétaires et modèle de coût
Le coût des licences Microsoft peut être significatif pour une commune. En optant pour Hexagone, Ville-la-Grand anticipe :
- des économies sur les licences logicielles, abonnements et maintenance associée
- une meilleure transparence des coûts (licences, formation, support)
- la possibilité de réinvestir les économies dans d’autres services publics ou numériques
3. Encouragement à l’open source et à l’écosystème local
Le choix d’une suite souveraine favorise le développement et le maintien d’un écosystème numérique local / national :
- prestataires français impliqués
- développement / maintenance / sécurité proches géographiquement
- stimulus pour l’innovation locale dans les solutions numériques souveraines
Les atouts d’Hexagone comme alternative
Voici ce que Hexagone apporte comme avantages, comparé à Microsoft 365 :
Atout | Détail |
---|---|
Hébergement en France / Europe | Renforce la confidentialité et le respect du RGPD |
Coûts potentiellement plus faibles sur le long terme | Moins de licences externes, pas de frais cachés |
Adaptation aux usages locaux | Personnalisation possible selon les besoins de la commune, compatibilité avec d’autres outils publics |
Indépendance des GAFAM | Réduction de la dépendance aux grandes plateformes américaines |
Les défis et limites à considérer
Aucun changement n’est sans difficulté. Ville-la-Grand doit aussi faire face à quelques contraintes :
- Migration des données & compatibilité
Il faudra migrer tous les documents anciens, assurer que les fichiers créés sur Microsoft soient bien utilisables, ou convertibles, sur Hexagone sans perte de format ou de fonctionnalités. - Formation des agents
Le personnel municipal, les services administratifs, les écoles, etc. devront être formés à la suite Hexagone pour assurer une transition fluide. - Support et évolutivité
Veiller à ce que Hexagone fournisse un support robuste, évolue dans ses fonctionnalités, et assure des mises à jour de sécurité régulières. - Interopérabilité
Garantir que Hexagone puisse interagir avec d’autres outils déjà utilisés (infrastructures, autres logiciels municipaux, échanges avec d’autres collectivités).
Implications pour les collectivités françaises
Le choix de Ville-la-Grand pourrait inspirer d’autres communes ou collectivités territoriales pour plusieurs raisons :
- effet d’entraînement / exemple concret : voir une ville de taille moyenne faire ce choix crédibilise les alternatives souveraines.
- appuis politiques et institutionnels : ce type d’initiative nourrira les débats sur la législation, les appels à projets, la stratégie nationale du numérique souverain.
- réduction de la fracture numérique : si les solutions souveraines sont moins coûteuses et plus accessibles, cela pourrait permettre à des communes plus petites d’accéder à des outils modernes sans dépendance aux grands acteurs privés.
En adoptant Hexagone à la place de Microsoft 365, Ville-la-Grand marque un tournant symbolique et pratique vers une plus grande autonomie numérique, une gestion plus transparente des données et une maîtrise des coûts. Ce choix s’inscrit dans les dynamiques actuelles de souveraineté numérique et de relocalisation des services publics, et pourrait bien servir de modèle pour d’autres territoires.
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